Arrivée à Genève pour y suivre des études d’arts visuels et engagée comme assistante aux Beaux-Arts, Boutheyna Bouslama est très vite confrontée aux limites que lui assigne son statut de travailleuse extra-européenne.
Lors d’un voyage d’étude à destination de Bucarest, elle se retrouve refoulée à la frontière tandis que le reste du groupe peut poursuivre son périple. Elle réalise sur place le film Mama Habibti, dans lequel elle correspond de manière fictionnelle avec sa mère et livre ses ressentis face à l’injustice de cette situation.
À l’occasion de la présentation de son film à Genève en 2012, elle diffuse dans la ville une copie de son permis de séjour sur lequel est imprimée une discussion impossible avec les services de l’Office cantonal de la population et des migrations (OCPM) sur son statut d’artiste.