« Bonjour, je m’appelle Mauricio Leon, je suis une personne comme vous, qui a des désirs, des rêves, et des opinions… Je n’accepte pas que n’importe quel État m’étiquette comme ‹étranger›, ‹permis B› ou ‹extra-européen›. » C’est avec ces mots en tête et le visage marqué par une lettre B peinte en noir, que Mauricio Leon décide d’arpenter un jour les rues de Genève.
En arborant publiquement la marque discriminatoire présente sur son permis B, il prend le contre-pied des autorités administratives suisses dont la violence s’exprime habituellement dans l’ambiance feutrée d’un bureau ou à travers une lettre recommandée. En confrontant les passants aux politiques migratoires en vigueur dans le pays, la performance de Mauricio Leon Action B replace le débat sur la place publique et se manifeste comme un acte de résistance face à toute assignation normative.